ET DU MBOLO IN POG…

Donc il y avait un gabonais au numéro demandé, c’était pas le 22 à Asnières  (Fernand Reynaud) mais le 241 à POG.

POG sémillante cité dédiée au pétrole pourrait être le petit Dubaï mais c’est en fait un grand durail…

En effet, limite trou du cul du monde, la ville opposante historique de ABB, Albert Bernard BONGO  (le président défunt comme on dit là-bas) a été laissée dans un état lamentable (routes défoncées, no éclairage publique, aucun immeuble neuf à part ceux de TOTAL/SHELL/PERENCO les parrains du pétrole gabonais)

Imaginez que Libreville (capitale du Gabon) soit Marseille, et POG Perpignan avec aucune route terrestre ne reliant les deux, les 300km se faisant soit en bateau (7h de traversée, ambiance radeau de la Méduse garantie) soit en avion (35 minutes de vol).

Explication des autorités : Pog est entourée de mangroves, il faudrait faire trop de ponts.

Mais comme déjà dit, l’ostracisme politique de OMAR BONGO, converti à l’islam entre temps, est la vrai raison.

De ce désintérêt, POG pourrait dire, à juste titre « Omar m’a tuer »…

Ami Omar — symbole de la Françafrique (hello M. Foccard) ou des affaires Elf (hello Le Floch-Prigent) — a préssé le citron des pétro-dollars sans en réinvestir un seul cent.

Le nouveau président, ALI BONGO (fils de) parait plus enclin à faire quelque chose pour cette île virtuelle qu’est POG.

Donc, à bord d’un ATR 42 — piloté par des Ukrainiens avec une hôtesse de l’air échappée de Terminator 3 (blonde androïde) — ambiance pétrole à bord ; d’un côté les white collars (ingénieurs) et de l’autre les blue collars (foreurs).

Et là, je fais la connaissance de l’ami JOSÉ, un foreur de Perenco — agriculteur repenti originaire de Cardeilhac (31), qui se déclare aussi magnétiseur-medium-sourcier– guérisseur, bref le mage du derrick…

Avec son accent rocailleux on parle rugby – pétrole et on en vient à la Gabonaise…

D’abord la bière – la fameuse REGAB (regardes le gabonais boire). Bière locale qui se sert à coup de demi-litre (‘y a pas de taille enfant) et selon José au pays de l’okoume (bois), t’as vite fait de finir ‘cintre‘ et ‘en fagots’.

La jeune fille gabonaise a l’avenir radieux (poitrine intelligente) et le passé tout aussi radieux (croupe avenante).

Elle est coquette et accessible, mais t’as intérêt a manger la banane avec sa peau (préservatif) si tu veux pas que Sidonie (sida) te tue…Déambulant sur les rues sans trottoir de Pog – en DVD (Dos et Ventre Dehors — sic) à la chasse au boa (le blanc ou le black aisé). José me dit que une bombasse se dit « un bouquet », mais ne pas confondre avec la « tue-tue » (pute) qui t’envoie chez Sidonie en vol direct sans retour.

Nous parlons aussi des mœurs sociales locales (payer en bongo CFA = pognon liquide) pour démouler les problèmes, ou faire voter comme il faut le pékin local.

Dans la série faune locale, les fameux mange-mil (allusion tant à l’oiseau qu’au flic de la route qui mange les billets de 1000 CFA. Ici on parle aux radars et éthylotest et on met des billets dedans pour qu ils vous oublient.

Tiens en parlant de régulations, ici amis fumeurs, on peut encore clopper au resto.

Enfin le Gabon est champion du monde d’amendes de douanes – la dernière à la mode,  shooter un navire qui avait hissé le pavillon gabonais à l’envers (le drapeau est composé de 3 bandes horizontales : vert (forêt), jaune (soleil),  bleu (la mer). Si tu commences par l’océan = cling-cling passer à la caisse (bongo CFA).

En transit intestinal vers Paris – halte de 24H à Libreville – par rapport à Pog c’est New-York.

Près de l’aéroport, le camp français (Charles de Gaulle) et le Cercle Militaire Pompidou vous rappellent la Françafrique de papa.

Donc Libreville c’est joli – comme je m’étonne de la différence entre les deux villes (Pog et la capitale), mon driver me dit sentencieux :

Libreville c’est le père et Pog le fils  (maudit sans doute)

La ville vient d’organiser la CAF (coupe d’Afrique de Football) et œuf corse le stade a été construit comme tous les autres (Guinée Équatoriale) par les chinois en un temps record. Prenons RDV dans 10 ans pour voir si le stade de l’amitié sino-gabonaise tiendra le choc face au climat et aux pluies tropicales.

Enfin chose rare, le Gabon honore toujours son tout premIer président : LEON MBA.  C’est si rare avec son mausolée en plein centre ville (respect).

Le petit clin d’œil  bien local le voici : un super-marché au nom poétique de GEANT CK DO (sic) comme ce récit, qui je l’espère vous fera sourire.